Sculpture Garden
Cet été, l’art a pris possession du Parc des Eaux-Vives. Comme prolongement d’artgenève, cette toute nouvelle biennale va certainement devenir un rendez-vous incontournable. D’Alexander Calder à Sylvie Fleury, découvrez sous un autre jour ce qui fut jadis le jardin du domaine de Louis Favre.
Conçue comme une promenade sillonnant le parc, le visiteur est amené à croiser sur son chemin les œuvres d’artistes que l’on ne présente plus. Chaque œuvre s’intègre à la perfection dans le parc, telle une conversation enflammée ou encore un murmure, ainsi du Giant Triple Mushroom (2018) de Carsten Höller sortant discrètement de son sous-bois.
Plus loin, suspendues entre trois arbres, les sculptures de bronze de Mai-Thu Perret – Organs (2018) représentent des poumons, un cœur et l’appareil génital féminin. Serait-ce un clin d’oeil à Mère Nature ?
Toutes les œuvres jouent avec le paysage et interagissent avec le visiteur. C’est particulièrement le cas avec la sculpture de Rasheed Areen qu’il est amusant d’observer tout en en faisant le tour, ses faces semblant s’animer selon l’angle de vue. Cette relation entre l’art et son observateur se retrouve aussi avec le pavillionskulptur II (1969) de Max Bill, investi par des jeunes gens qui, probablement sans en avoir conscience, s’intègrent à l’oeuvre en lui apportant une dimension sociale. Le pavillon devient à la fois abri et témoin de leur histoire.
Près du restaurant de l’Hôtel du Parc des Eaux-Vives, on peut admirer Giant Leap of Faith (2008), un empilement de seaux métalliques de Subodh Gupta rappelant Colonne sans fin de Constantin Brancusi. Le sculpteur aime associer les clins d’œil à la culture occidentale avec des objets d’usage quotidien. Sa proximité avec la terrasse de l’établissement rappelle l’intervention de l’artiste durant Performa à New York en 2013 alors qu’il préparait pendant quelques jours, avec l’aide d’une brigade, des plats indiens pour une cinquantaine d’invités.
Sculpture Garden, ce sont donc quatorze sculptures installées dans un cadre bucolique. Une promenade artistique à apprécier tout au long de l’été.
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