Le travail de Mauren Brodbeck rassemble une collection de pièces multisensorielles combinant la photographie, la vidéo et le son, qui plonge plus profondément dans les états parallèles de changement et de stase, explorant le contraste entre être des créatures de la nature tout en s’éloignant d’elle et notre tendance à rendre hommage à la beauté de la nature tout en la détruisant. Plus que jamais depuis l’apparition du virus de la Covid-19, il est évident que l’être humain et la nature sont étroitement liés, malgré la façon dont nos décisions et nos actions nient ce fait.
La photographie offre la possibilité de rendre visible ce qui était jusque-là invisible. Dans cette série d’images, je cherche à découvrir les qualités cachées des photographies avec lesquelles je travaille. Où nous amènent les tensions de l’imaginaire – que se passe-t-il dans l’image?
Pour créer les images, l’artiste imprime en grand format des photographies en noir et blanc ou en couleur et elle en gratte la surface avec des lames de rasoir, enlevant les pigments et laissant de la poussière d’encre, des coupures et des trous dans le papier, supprimant plusieurs éléments distincts. L’acte d’effacer est un geste répétitif et violent qui représente l’impact de l’homme sur la nature, et constitue une déclaration esthétique tout autant qu’une déclaration sociale. Ensuite, l’artiste photographie les images endommagées avec un appareil photo de format moyen, et elle utilise des outils traditionnels et numériques pour ajouter des améliorations et des couleurs et réorganiser l’image – créant ainsi une pièce finale issue de la déconstruction de l’ancienne.
Pour respecter les règles sanitaires, vernissage sur 3 jours.


Convolutions
Krisal Galerie
jeudi 3 Sep 2020 au mercredi 7 Oct 2020

Krisal Galerie
Rue du Pont-Neuf 25
1227 Genève
Suisse

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