Pour CAMERA CAMERA 2019, ANALIX FOREVER propose un solo de mounir fatmi, en réunissant sculptures et vidéos, pensé pour investir la chambre conçue par Samta Benyahia autours de sa fameuse rosace. Dans leurs pratiques respectives, les deux artistes interrogent l’orient et l’occident en révélant l’ailleurs de l’autre. D’où vient le vent aborde les thèmes des migrations et de l’exil et interroge tous les types de déplacements des origines de l’humanité à nos jours : transports commerciaux et touristiques, expatriation de travailleurs, mouvements de réfugiés politiques provoqués par les guerres. En lien avec le cinquantième film de l’artiste inspiré des Désastres de la Guerre de Goya et en particulier de Nada (estampe 69) qui donne le titre au film et suggère donc qu’il n’y a rien – rien après la mort, s’entend – Nada (le film de mounir fatmi, 2015-2016) est tout sauf nihiliste. Il magnifie l’être bien plus que le rien. Rien après la mort ? Tout de notre vivant. mounir fatmi est en réalité un existentialiste. Et en écho, avec l’oeuvre vidéo Les Egarés, seront exposées dans la chambre des sculptures de l’artiste marocain : Maximum Sensation, une installation de mounir fatmi, où le Moyen-Orient rencontre l’Occident, à travers un ensemble de skateboards disposé au sol, créant une impression florale étonnante. Et Civilization, où la rencontre d’une paire de chaussure en cuir lustré et d’un livre devient révélatrice de la civilisation des moeurs d’un peuple.


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