Deux série d’oeuvres se côtoient dans ce nouvel accrochage au Club d’Art Contemporain de Lausanne. Nous sommes intrigués en premier lieu par ses colorfields. Sur la toile, les mots se bousculent, créant des rythmes colorés. Ce bruit typographique, serait-il cadencé par la musique qu’écoute l’artiste lorsqu’elle peint?
Au loin, les mots semblent esquisser des reflets à l’image des Nimphéas de Monet. Ils créent ainsi un paysage abstrait, tel un jardin secret. D’ailleurs ces mots fonctionnent comme un journal intime, dont on aurait gardé uniquement l’essentiel. Les mots sont répétés, martelés. Ils forment le miroir de l’humeur de leur créatrice. Ils reflètent ses pensées sur plusieurs années, comme dans California Rose dont la création a débuté en 2009 et s’est poursuivie jusqu’en 2014, pour être finalement encore modifiée en 2019.
Les mots se superposent, ils semblent parfois perdus dans une brume, ce qui donne une impression de profondeur. Cette superposition rappelle les différents plans présents dans les oeuvres impressionnistes. Ici, la perpective est déstructurée comme si nous nous trouvions dans un nuage.