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Retrouvez tous les articles du Chat Perché sur ce sujet.Comme une réponse à l’ère numérique que nous vivons, les formes végétales de la série In Silico sont générées grâce à un programme d’image de synthèse, puis ensuite peintes à l’huile. L’utilisation d’un logiciel fait écho à la machine, très présente dans le travail de Sébastien Mettraux, qui dans cette série a voulu s’affranchir de la représentation purement figurative. Lorsque l’aléatoire prend le dessus sur la reproduction fidèle, la structure des végétaux donne naissance à des formes s’organisant comme des figures fractales. Dans une configuration organique, les méandres tubulaires de Sans titre (in Silico n°12) (2020) dansent au crépuscule. Ils esquissent un ballet contemporain, dont la sensualité singulière ne laisse personne indifférent.
Clarissa P. Valaeys a commencé sa carrière en tant que graphiste. Elle est devenue directrice artistique et directrice de création, lorsqu’elle vivait à New York. Apres avoir déménagé en France et en Suisse en 2020, l’artiste est finalement retournée à son premier amour: l’art. Ses dessins méticuleux, ses aquarelles et ses peintures acryliques dépeignent différentes phases de la vie d’un végétal, comme une métaphore aux rites de passage des femmes brésiliennes.
Une délicate pivoine semble avoir été capturée sur la toile alors qu’elle s’évaporait dans le cosmos. Douceur, fragilité et délicatesse infinie en émane. Le petit, le grand, la vie, la mort, les traces que l’on laisse, le destin… Tout en douceur, les oeuvres de Crystel Ceresa nous convient à la méditation et nous enveloppent d’une aura apaisante.
Dans Nurture (2013), un jeu cartographique semble esquisser une utopie. Là aussi, un collage est créé à partir d’un atlas et d’un livre d’anatomie. Sur le plan de ce nouveau monde, un sein, découpé dans toute sa rondeur, devient la montagne par laquelle une unique et généreuse rivière prend sa source. Dans cette représentation de la mère nourricière, l’analogie entre la Terre et la femme, toutes deux à l’origine de la vie, apparaît comme une évidence. Les couleurs douces, dans les tons pastels, semblent plaidoyer pour un monde plus juste, équitable et respectueux.
Architecte et designer basée à Mexico, Frida Escobedo ne cesse donner une nouvelle vie aux espaces urbains oubliés. Qu’il s’agisse de logements, centres commerciaux ou installations d’art publique, elle met un point d’honneur à favoriser la cohabitation entre les habitants à travers divers projets culturels. Avec Système_01, présenté à l’exposition Open House, l’architecte s’inspire à la fois des sites archéologiques de Stonehenge et Nabta Playa de en Égypte. Avec cette structure circulaire, Frida Escobedo se réfère également aux tipis indiens et aux huttes lacustres.
Mauren Brodbeck traduit les maux de la terre dans Disorder 01 (2021). Ce paysage qu’elle imprime, scarifie à l’aide d’un rasoir, puis réimprime s’apparentent à un journal sismologique qui aurait pris l’apparence d’une image à la dynamique chaotique. La distorsion de l’image évoque des forces telluriques dont le contrôle nous échappe.
Pour la première fois, le duo d’artistes français Pierre et Gilles, représentés par la galerie Templon, expose en Suède. Pour leur exposition intitulée Troubled Waters, les artistes se sont emparés du décor du vieux port entourant le Spritmuseum; à l’image romantique de la mer, du port et des marins s’oppose la surexploitation des ressources naturelles menaçant d’exterminer toute vie marine.
Durant l’année 2020, Véronique Caye a filmé l’Atlantique, un océan aussi tumultueux et inconstant que la nature humaine. Chaque jour à la même heure, elle a capturé les vagues, les tempêtes, mais aussi les rayons du soleil venant se refléter sur cette vaste étendue d’eau entourant Belle-Île-en-Mer. Cet horizon dépouillé de tout obstacle, semble se rapprocher de ce qu’elle considère comme la vera icona. Une véritable obsession pour l’artiste scénariste qui cherche à l’atteindre une image dénuée de superflu, qui devient le vrai.
Dans une esthétique épurée, tout de rose poudré, les photographies de l’artiste Marta Zgierska sont à la fois belles et dérangeantes. Dans une certaine fragilité, elle explore la féminité et ses codes actuels de manière inattendue. Un regard à la fois complice et critique sur l’iconographie féminine du 21ème siècle.
Avec Bonne baise d’été, Yannick Lambelet nous propose une vision du Paradis à la fois érotique et romantique. Créée pour l’exposition collective «Le monde clair des bienheureux.s.e.x.s» l’artiste suisse a dû reproduire une vision du paradis du peintre et poète estonien Elisàr von Kupffer, en ne connaissant ni l’oeuvre, ni son créateur. Il n’avait d’ailleurs pour référence qu’une description détaillée d’une scène attribuée à la toile d’Elisarion et un poème l’accompagnant. Comme dans la plupart des toiles de Lambelet, la peinture est composée d’un assemblage de plusieurs photos décontextualisées, créant ainsi une nouvelle image au sens bien différent de chaque objet initial. Ainsi, des éléments empruntés au monde du dessin animé et du cinéma deviennent sensuels. Dans Bonne baise d’été, la tête de licorne se transforme en un accessoire fétichiste. Les corps se parent de marguerites faisant penser à des emojis ayant souvent pour utilité de masquer les parties intimes sur les réseaux sociaux.
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