L’œuvre de Jeanette Mundt fait parfaitement écho à notre culture iconographie en perpétuelle évolution. Dans ses peintures, l’artiste américaine mêle des images trouvées sur google, flickr et dans les magazines à ses photographies personnelles. Elle confronte ainsi le monde numérique à un univers plus intime, dépeignant ainsi les habitudes téléphoniques liées à notre époque. Bien souvent, nous collectionnons des images pour nous inspirer, ou tout simplement comme pense-bête, afin de ne pas oublier une tâche ou un événement. Ce flot d’images se transforme en composition luxuriante dans les toiles de Jeanette Mundt. L’artiste s’intéresse également à la mutabilité permanente des images lorsqu’elles se retrouvent sur internet. En effet, certaines photos devenues iconiques font partie des « Meme » que s’échangent les internautes. L’humour faisant partie intégrante de l’œuvre de la peintre, il gagne une tout autre dimension grâce au médium qu’est la peinture à l’huile. Effectivement, il est ardu de rendre le drôle esthétique. Dans ces autoportraits, tel que Another Punished (2022), l’artiste reconfigure l’espace qui devient à la fois ludique et surréaliste. Dans un geste violent, elle écartèle ses entrailles, se mettant ainsi à nu. Le sang se mue en composition florale, comme si les fleurs reflétaient son for intérieur. S’inspirant d’Edward Hopper, Francis Bacon ou encore Édouard Manet, l’artiste se réapproprie les mises en scène propres à la peinture classique afin de retranscrire les préoccupations de ses contemporains.

  Expo: Magpie, magpie why do you sigh  @societeberlin 

Another Punished, 2022