L'image du jour

Parfois, une image vaut bien plus que mille mots
Image du Jour : Portraits Grandeur Nature de Agnès Thurnauer

Image du Jour : Portraits Grandeur Nature de Agnès Thurnauer

Dans la série Portraits Grandeur Nature, des tondi d’un mètre vingt en résine et époxy, Agnès Thurnauer féminise les noms d’artistes célèbres : Francis Bacon devient Francine Bacon, Marcel Duchamp Marcelle et ainsi de suite. Ses œuvres aux allures de badges mettent en lumière avec humour et mordant le manque de considération envers le travail des artistes féminines.

L’image du jour: Yellow Cake d’Ako Atikossie

L’image du jour: Yellow Cake d’Ako Atikossie

Les toiles ondulées d’Ako Atikossie ont l’aspect de sculptures bien qu’elles s’avèrent en réalité conçues dans une matière souple. Texturées du signe “moins”, ces pièces racontent chacune une histoire, qui a souvent pour point de départ la science. En effet, dans les contrées de l’Afrique de l’Ouest, ce symbole est utilisé pour interpréter la temporalité de la matière de l’univers. L’artiste nous livre ainsi une réflexion philosophique sur des sujets économiques, sociétaux et politique

L’image du jour: Stomach de Aleena Sharif

L’image du jour: Stomach de Aleena Sharif

L’artiste américaine Aleena Sharif sublime le corps de la femme. Chez elle, ce qui s’apparente bien trop souvent à des défauts est glorifié. Dans Stomach, les marques que laissent les jeans après une journée, véritables stigmates vestimentaires, témoignent de la pression exercée sur les femmes pour qu’elles entrent dans certains vêtements. Avec ses peintures à l’huile, l’artiste jette un pavé dans la mare et dit non aux diktats de la minceur.

L’image du jour: The One Who Fell de David Weishaar

L’image du jour: The One Who Fell de David Weishaar

Présentée lors du solo show Chemically Induced Magic Unfolds au stand de la galerie Mighela Shama à artgenève, The One Who Fell (2024) nous plonge dans une semi-obscurité aux accents oniriques. Dans un paysage urbain tout droit sorti de l’imagination de l’artiste alsacien basé à Lausanne, on retrouve le grillage, caractéristique de ses compositions. Cet autoportrait, tout comme la série d’œuvres présentée, explore la fluidité des genres, un thème cher à David Weishaar.

L’image du jour: Carmen de Shona McAndrew

L’image du jour: Carmen de Shona McAndrew

Dans sa peinture, Shona McAndrew, revisite les chefs-d’œuvre du 19ème siècle.  L’artiste originaire de Philadelphie utilise un procédé largement issu de notre société contemporaine, à savoir le selfie. Pour ses « nudes », elle se photographie dans des poses empruntées à Ingres, Manet ou encore Delacroix, puis les envoie à ses amis. Par la suite, ses amis lui renvoient une photo d’eux-mêmes dans la même position.

L’image du jour: Rachida N’dagba de Moufouli Bello

L’image du jour: Rachida N’dagba de Moufouli Bello

Depuis longtemps, l’artiste béninoise Moufouli Bello s’intéresse aux inégalités sociales, mais aussi à la place de la femme noire dans une société genrée. Cette année, elle a été choisie pour participer à l’exposition collective Révélation! Art contemporain du Bénin à la biennale de Venise.
La plasticienne a pour habitude de prendre pour modèle des femmes de son entourage, qu’elle peint dans des tons bleutés. Souvent, un élément se distingue par ses teintes chaudes, contrastant ainsi l’ensemble de la composition. Avec Rachida N’dagba (série Apo Abo, 2018), Moufouli Bello nous entraîne dans un univers aux couleurs acidulées. Ici, la protagoniste prend une pose désinvolte, que l’on pourrait presque qualifier de masculine. L’artiste s’acquitte des représentations habituelles de la femme africaine portant une amphore ou un enfant. Les femmes de Moufouli Bello sont fortes, libérées de tout cliché. Elles peuvent être ce qu’elles veulent et s’affranchissent des carcans dans lesquels on a l’habitude de les enfermer.

L’image du jour: Weep Into My Eyes de Jesse Mockrin

L’image du jour: Weep Into My Eyes de Jesse Mockrin

Dans Weep Into My Eyes (2019) Jesse Mockrin se re-approprie deux toiles représentant le suicide de Lucrèce: Le suicide de Lucrèce (1614) de Guido Reni et Lucrèce (1580-83) de Paul Véronèse. Dans cette toile, l’artiste illustre le poids qui pèse malheureusement toujours sur les victimes. Après avoir été violée, Lucrèce met fin à ses jour pour préserver l’honneur de sa famille. Parfois, la mort est une libération.

L’image du jour: Invisible Border de Waseem Ahmed

L’image du jour: Invisible Border de Waseem Ahmed

Né à Hyderabad au Pakistan, Waseem Ahmed a grandi dans une famille musulmane originaire d’Inde qui s’est installée dans le nouvel État du Pakistan après la partition de 1947. Aujourd’hui considéré comme un artiste majeur de la miniature, Waseem Ahmed a su rendre cette dernière contemporaine avec des techniques traditionnelles agrémentées d’interventions plus expérimentales.

L’image du jour: (when) time turns, space turns de Adjoa Armah

L’image du jour: (when) time turns, space turns de Adjoa Armah

L’exposition collective ‘After the Mediterranean’ chez Hauser & Wirth à Minorque organisée par le commissaire, écrivain et chercheur en art Oriol Fontdevila, réunit sept artistes méditerranéens dont le travail aborde les problèmes sociaux et écologiques affectant la région Méditerranéenne.

L’image du jour: The sorrow of the Decision to Flee de Tang Shuo

L’image du jour: The sorrow of the Decision to Flee de Tang Shuo

Cet automne, la galerie Fabienne Levy présente en deux volets Shadow of Boulder Hill, une exposition personnelle de l’artiste chinois Tang Shuo. Dans les deux espaces, genevois et lausannois, on est immergé dans l’histoire de Boulder Hill, la région natale de l’artiste. Pour cette série de toiles, Tang Shuo narre l’histoire des conflits qui ont secoué Boulder Hill, notamment lors de l’établissement du régime communiste dans la république de Chine.

L’image du jour: Mohammed the potter collecting wood de M’hammed Kilito

L’image du jour: Mohammed the potter collecting wood de M’hammed Kilito

des oasis marocaines et narre la vie quotidienne de ses habitants. Depuis plusieurs années, le réchauffement climatique perturbe l’équilibre ces écosystèmes si fragiles. En effet, selon les statistiques officielles du ministère marocainde l’Agriculture, au cours du siècle dernier, le Maroc a déjà perdu les deux tiers de ses 14 millions de palmiers. Dans cette deuxième série consacrée aux oasis, M’hammed Kilito s’est intéressé à l’impact du manque d’eau sur la végétation de plusieurs oasis, dont celui de Skoura et aux conséquences de cette sécheresse sur ses habitants. Dans Mohammed the potter collecting wood, le photoreporter brosse le portrait de Mohammed, un potier qui peine à exercer son activité.

L’image du jour: La marche nuptiale de Lucifer de Yannick Lambelet

L’image du jour: La marche nuptiale de Lucifer de Yannick Lambelet

Issue de l’exposition « Peinture épistolaire und plastische Transplantation » La marche nuptiale de Lucifer (2023) fait écho à l’une des œuvres de Pat Noser. En effet, pour cette exposition, les deux artistes sont entrés dans une correspondance picturale confrontant leurs deux univers. Des éléments de chez l’un et chez l’autre se sont intégré dans leur peinture. À découvrir ce vendredi 18 août à la galerie Da Mihi.

L’image du jour: Another Punished de Jeanette Mundt

L’image du jour: Another Punished de Jeanette Mundt

L’œuvre de Jeanette Mundt fait parfaitement écho à notre culture iconographie en perpétuelle évolution. Dans ses peintures, l’artiste américaine mêle des images trouvées sur google, flickr et dans les magazines à ses photographies personnelles. Elle confronte ainsi le monde numérique à un univers plus intime, dépeignant ainsi les habitudes téléphoniques liées à notre époque.

L’image du jour: Deflate de Till Rabus

L’image du jour: Deflate de Till Rabus

Sous ce soleil de plomb, difficile de ne pas résister à l’idée d’aller piquer une tête dans la piscine. Pour ceux qui travaillent en ce moment, octroyez-vous une petite pause rafraîchissante devant Deflate de Till Rabus. L’artiste suisse a pour habitude de détourner la nature morte classique avec des objets du quotidien datant de notre époque. Ici, ce sont des bouées à moitié dégonflées, voire fripées qui remplacent les fleurs habituellement présentes sur les vanités. L’artiste aime intégrer dans ses toiles des objets issus de la culture populaire. De cette manière, il dresse le portrait d’une époque dont les préoccupations, aussi futiles qu’elles puissent paraître, diffèrent peu des générations précédentes. Dans une métaphore humoristique de la fatalité humaine, les plis des bouées rappellent également les paysages taris par la sécheresse de l’été.

L’image du jour: Somnyama Ngonyama de Zanele Muholi

L’image du jour: Somnyama Ngonyama de Zanele Muholi

Zanele Muholi, vivant et travaillant en Afrique du Sud, se définit comme une activiste visuelle. Dans son art, elle met en lumière la communauté LGBTQIA+ sud-africaine et documente les atrocités perpétrées à l’encontre des personnes trans et lesbiennes. Elle s’intéresse également à la perception qu’a la communauté blanche sur les personnes de couleur. Dans la série d’autoportraits Somnyama Ngonyama (Salut la lionne noire en Zulu) débutée en 2015, elle se met en scène avec des objets trouvés en les portant de manière détournée de leur usage initial. De ce fait, elle rappelle que les colons insistaient pour que les africains portent des tenues traditionnelles lorsqu’ils les prenaient en photo. Dans cette série de photographies, Zanele Muholi renforce également la noirceur de sa peau grâce à un procédé numérique. L’artiste joue ainsi avec les stéréotypes subsistant encore autour du corps et de la culture noirs.

L’image du jour: Troposphere #2 de André Hemer

L’image du jour: Troposphere #2 de André Hemer

L’artiste germano-néo-zélandais André Hemer explore les intersections entre les médias numériques et la peinture. Dans son travail, il combine numérique et analogique en scannant des traces de peintures à même la vitre d’un scanner plat. Les scans sont par la suite imprimés sur la toile et fonctionnent comme une sous-couche sur laquelle il applique à nouveau de la peinture acrylique, créant ainsi un dialogue entre la matière et l’image digitale. Les œuvres de l’artiste témoignent des changements s’opérant dans l’iconographie cybernétique. Il s’intéresse tout particulièrement à l’imagerie post-internet dont il essaye d’en synthétiser les préoccupations.

L’image du jour: “There are no homosexuals in Iran” de Laurence Rasti

L’image du jour: “There are no homosexuals in Iran” de Laurence Rasti

”En Iran, nous n’avons pas d’homosexuels comme dans votre pays” , déclarait l’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad le 24 septembre 2007 à l’université de Colombia. Cette phrase n’est pas entrée dans l’oreille d’un sourd, puisque l’artiste d’origine iranienne Laurence Rasti sort un livre intitulé There Are No Homosexuals in Iran en 2017. Dans cet ouvrage, on retrouve des portraits de couples homosexuels iraniens ayant fuit le pays pour vivre leur amour librement ainsi que leurs témoignages recueillis par l’artiste. Les couples photographiés se sont réfugiés à Denizli en Turquie, seul moyen de vivre leur amour au grand jour, l’homosexualité étant passible de mort en Iran. Seule la trans-sexualité est tolérée, puisqu’elle est considérée comme une pathologie. On retrouve le végétal, fil rouge de l’exposition à travers les motifs des tissus, mais aussi par les plantes présentes sur les photos qui,  tout en masquant l’identité des couples, renforcent le sentiment que leur amour est tenu de demeurer secret. Sur une des photos, l’un des protagonistes porte d’ailleurs des vêtements à l’imprimé camouflage. Ayant grandi et étudié en Suisse, l’artiste s’interroge sur les questions identitaires et culturelles qui régissent ses deux pays. Par son métissage, elle est encore plus confrontée aux différences qui subsistent entre Orient et Occident. Ici, la nature s’exprime aussi par le désir de révéler sa véritable nature. Au delà des motifs végétaux, elle est omniprésente sur chaque cliché, évoquée d’une manière poétique empreinte de légèreté.

L’image du jour: Interaction de Sofia Yeganeh

L’image du jour: Interaction de Sofia Yeganeh

Et si les émotions se manifestaient de manière colorimétrique. Dans sa pratique, l’artiste anglo-iranienne Sofia Yeganeh explore les thèmes identitaires liés au corps humain et à la nature de façon personnelle. Elle s’intéresse plus particulièrement au corps féminin dans Interaction où l’enveloppe charnelle s’exprime librement grâce aux mesures d’une caméra thermique. Les silhouettes sont soulignées et traversées de broderies, un savoir-faire ancestral très présent dans l’art contemporain iranien. Cet ajout de médium crée alors une interaction entre les éléments de l’œuvre, mais aussi entre le passé et le présent. Ici, on imagine que ces esquisses de fil fonctionnent comme des ondes musicales venant casser le rythme de la composition. Dans un swing acidulé, une jeune femme danse au son des couleurs, la chaleur émanant de son for intérieur réchauffe les nuances bleutées de la toile qui se mue ainsi en une partition de musique populaire.

L’image du jour: Slippery Descent de Will Cotton

L’image du jour: Slippery Descent de Will Cotton

Et si le Far West se parait de couleurs tendres et que les cowboys chevauchaient des licornes ? Serions-nous dans l’utopie d’un monde meilleur ? Certainement ! Mais en attendant, il faudra se contenter des toiles de l’artiste américain Will Cotton. Véritable satire à la fois douce et acidulée de la pop culture, Slippery Descent bouscule les codes du mythe américain. Dans une chevauchée onirique, un cowboy hypersexualisé descend une pente glissante où les rochers devenus crème glacée sont ornés de « Froot Loops ». Sommes-nous dans l’expression d’un désir gourmand où l’orgasme serait symbolisé par des douceurs industrielles ? Une chose est certaine, l’artiste mêle avec brio les codes queer au rêve américain, réinventant ainsi une nouvelle iconographie populaire.

L’image du jour: Anguèli de Moufouli Bello

L’image du jour: Anguèli de Moufouli Bello

​Avec Anguèli, l’artiste béninoise Moufouli Bello nous entraîne dans un univers aux couleurs acidulées. Depuis longtemps, l’artiste s’intéresse aux inégalités sociales, mais aussi à la place de la femme noire dans la société. Elle a pour habitude de prendre pour modèle des femmes de son entourage, qu’elle peint dans des tons bleutés. Souvent, un élément se distingue par ses teintes chaudes, contrastant ainsi l’ensemble de la composition. Dans Anguèli, une femme aux ailes d’ange nous observe droit dans les yeux. Le spectateur est confronté directement au regard de la protagoniste et ne peut s’en soustraire. De la sorte, il se crée une proximité avec ce dernier. l’artiste s’affranchi des représentations habituelles de la femme africaine portant une amphore ou un enfant. Les  femmes de Moufouli Bello sont fortes, libérées de tout cliché.