L’essence même du travail des deux artistes s’articule autour de la nature. Chez Christina Oiticica, la démarche est spirituelle. Ses œuvres sont le fruit de ses pèlerinages à Saint-Jacques de Compostelle. Elle enterre des toiles dans les environs et revient les chercher un an ou plusieurs années plus tard. La nature laisse alors son empreinte, telle une esquisse à même la toile. A travers ses œuvres représentant l’instant présent, l’artiste brésilienne nous livre ses impressions face à la société.
Ne passons pas à côté de la pièce maîtresse de l’exposition : un cœur au diamètre d’environ 1,5 mètres, entièrement constitué de bracelets brésiliens, «Fita Senhor do Bonfim» pour les initiés. Il évoque à la fois le Brésil, mais aussi les cadenas accrochés sur la rambarde du Pont des Art à Paris, une tradition se propageant notamment dans plusieurs villes européennes. Est-ce un pont entre les deux cultures ?
Chez Mireille Fulpius, la nature est matière première. Elle sert de support pour ses sculptures en lamelles de bois habilement colorées d’encre de Chine. Le déploiement de leurs courbes donne une impression de souplesse, ce qui est peu habituel dans une sculpture. A ses débuts, l’artiste travaille essentiellement le métal. C’est en installant son atelier dans une friche industrielle qu’elle y découvre le bois. Ici sont exposées ses sculptures sur bois, représentant l’essentiel de son activité artistique et ses œuvres sur papier. Les traces d’encre de chine sur ses dessins font écho aux sculptures de bois.
Nature
du 21 juin au 22 septembre
ArtDynasty Gallery
Grand-Rue 23
1204 Genève
+41 22 310 21 03
http://artdynasty.ch
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