Rédemption de Barthélémy Toguo
Dans une salle du centre Pompidou, deux chaises monumentales se font face. Sur la première, une multitude de baluchons en wax, des bouilloires en plastique à ablution et des sacs en plastique occupent l’assise, jusqu’en haut du dossier. Sous cette dernière, des chaussures usagées, bien rangées, font face à l’autre chaise, qui quant à elle, est recouverte de tampons en bois géants aux formes anthropomorphes. Sur ces instruments de bureaucratie, on peut lire des messages relatifs à la migration. Certains sont bienveillants et porteurs d’espoir, d’autres, au contraire, reflètent la xénophobie et les difficultés administratives auxquelles les migrants font face lorsqu’ils quittent leur pays. Dans cette œuvre, l’artiste camerounais a disposé les chaises face à face, car il considère que l’on doit accueillir l’autre et non le rejeter.