La date approche, plus que quelques jours avant l’ouverture du salon art genève 2020. Le Chat a sélectionné quelques expos à ne pas manquer!

Gowen Contemporary Ma Sibo
Stand D 38

La galerie Gowen Contemporary est heureuse de présenter à artgenève 2020, pour la première fois en Suisse, le travail de l’artiste chinois Ma Sibo, né à Tianjin en 1979. C’est lors d’un séjour en France qu’il se fascine pour l’expressionnisme abstrait d’après-guerre qui deviendra une référence importante dans son oeuvre. Les mystérieuses toiles de Ma Sibo, entre réalité et imagination, habitées d’habiles assemblages de couleurs et de vides lumineux, révèlent un univers evanescent et poétique qui entraine le spectateur vers une dimension contemplative et spirituelle. Tels que des simulacres ou des mises en scène, des éléments issus du quotidien se métamorphosent en visions lyriques, tant dans l’épure et le silence que dans une lumière vibrante pouvant réveiller la nostalgie. Par l’appropriation de la forme et de la couleur l’artiste spiritualise le sensible et crée une liaison indissociable entre figuration et abstraction, entre visible et invisible.

Ma Sibo, Left Object, 2019, oil on canvas, 125 x 125 cm

 

Galerie Mazzanin Isabelle Cornaro
Stand D 20
et expo collective
Stand C17

L’exposition solo de l’artiste française Isabelle Cornaro occupera  le stand D20.

Au stand C17 seront exposés: Gerald Domening, Isabella Ducrot, Michel François, Martha Jungwirth, Maureen Kaegi, Andrei Koschmeider, Katrin Plavcak, Mandla Reuter et Christopher Williams

Isabelle Cornaro, Untitled (P#5) , 2028

Wilde Carmen Perrin solo show
Stand A37
Expo collective
stand A40

Le revers des outils, 2020
L’ensemble d’oeuvres exposées ont en commun l’utilisation et le détournement d’outils que Carmen Perrin utilise usuellement dans son atelier ou sur des chantiers dans lesquels elle collabore ponctuellement avec entreprises. A force de les retrouver sur son chemin, l’artiste a voulu, à sa manière, rendre visible une de leurs faces cachées. L’artiste voulait travailler avec la brique, mais surtout avec l’idée du mur de briques. Elle en a réalisé plusieurs dans des espaces publics. Mais les dimensions d’une brique industrielle ne correspondent pas aux dimensions des sculptures qu’elle voulait réaliser. Alors Elle décida de confectionner elle-même des briques miniatures pour prendre une empreinte de plusieurs objets. Sur la surface de différents objets, elle a assemblé ses briques comme on construit un mur qui épouserait les formes de l’objet qu’il enveloppe. La phase suivante du travail est importante puisqu’elle consiste en un ponçage poussé, par lequel Carmen Perrin précise la forme générale en faisant ressortir des détails. Finalement, elle extrait l’objet d’origine pour ne garder qu’une sorte de coque en terre cuite qui devient son empreinte. Chaque empreinte réalisée avec cette technique révèle une dimension inattendue de l’objet de départ. Des figures plus ou moins reconnaissables apparaissent pour évoquer d’autres réalités, comme une maquette d’architecture pour « ECHOS,2019 », des céramiques  pré-colombiennes ou chinoises pour « Masque peinture, Masque poussière ou Masque soudure, 2020 » ou deux cheminées miniatures pour les deux empreintes de bottes retournées, « Empreintes 45, 2020 et Empreintes 38, 2019 ».

Sur les chantiers, là où des ouvriers préparent les coffrages pour couler le béton, l’oeil de l’artiste a souvent été attiré par des pelotes noires enroulées et dispersées autour d’eux. Chaque élément, démultiplié et attaché dans ces pelotes comme les perles d’un collier, est un fil de fer souple à deux boucles qui sert à attacher les fer à béton à l’intérieur des coffrages. Dans la sculpture « Particules, 2020 », Carmen Perrin a associé ces fils de fer avec une colle ciment à deux composants qu’elle a teintée avec le même pigment présent dans le cordeau à maçon. Elle réalise un assemblage dans lequel les torsions du fil de fer qui dessinent dans l’espace une sorte d’architecture ou d’échafaudage en forme spiralée sont maintenus en tension par les petites masses de colle situées sur les bords.   

Le stand A40 sera consacré à une exposition collective des artistes de galerie: Adel Abdessemed, Marina Abramovic, Omar Ba, Léonard de Muralt, Mounir Fatmi, Vidya Gastaldon, Yann Gross, Charlotte Herzig, Fabian Marti, Fabien Mérelle, Cornelia Parker, Dorian Sari, Not Vital

Art for the World Sergio Lombardo

Psychologue et artiste, Sergio Lombardo (Rome, 1939) est l’initiateur de l’Eventualisme, une esthétique empirique théorie, qui stipule que les œuvres d’art doivent être exemptes de restrictions catégorisées, mais strictement cohérentes avec une système théorique. Au cours de sa longue carrière, commencée en 1958 avec les premiers Monochromes, Lombardo a développé différents cycles de travaux basés sur des méthodes expérimentales et des études scientifiques. Cette série d’œuvres, comme le Typique Les gestes (1961-1963) ou les Supercombinables (1965-1968), sont apparemment incompatibles avec l’idée d’un style uniformité, mais conforme à la théorie éventualiste. Grâce à des appareils variables, Lombardo a étudié la limites et potentialités esthétiques de la perception et de l’interaction inconsciente, offrant une nouvelle vision et interprétation des arts. A partir de 1980, Lombardo est impliqué dans la peinture dite Stochastic Painting pour laquelle il a défini plusieurs méthodes de composition automatique basées sur l’application d’algorithmes aléatoires.

Sergio Lombardo, Quilt n. 4, “4T MCCT”, 2017
Samuel Gross
Cette année artgenève rend possible la présentation de deux œuvres monumentales de Mario Merz (1925-2003). Si le grand igloo, Senza titolo (doppio igloo di Porto) de 1998 concluait une exceptionnelle exposition récente à Milan, l’installation Pietra serena sedimentata depositata e schiacciata dal proprio peso, così che tutto quello che è in basso va in alto e tutto quello che è in alto va in basso, soprelevazione e opera incerta di pietra serena reste quasi inédite depuis sa création en 2003 à Florence. Grâce au soutien de la Fondation Merz de Turin, le public peut ainsi se saisir de la densité du vocabulaire plastique de l’artiste Italio-Suisse qui n’a eu de cesse de révéler les aspects merveilleusement étranges de la géométrie du monde
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Mario Merz, Senza titolo (doppio igloo di Porto), 1998, photo Renato Ghiazza

art genève 2020