L’image du jour: Infinity Mirror Room de Yayoi Kusama
Infinity Mirrored Room, présentée actuellement au Tate Modern, est l’une des plus grandes installations de Yayoi Kusama réalisée à ce jour. Cette installation est présentée aux côtés de Chandelier of Grief, une salle qui crée l’illusion d’un univers sans limites de lustres en cristal rotatifs.
En 1957, Yayoi Kusama quitte le japon pour New York. C’est au milieu des années soixante que naît la plupart de ses plus importantes créations, dont l’impulsion à autoriser une forme ou un motif à prendre possession de l’espace et de se répéter à l’infini est constante.
Dans la série Infinity Nets Kusama peignait méthodiquement de grandes nappes de demi-cercles blancs formant une avec ses mailles d’une épaisse peinture à l’huile une toile sans fin. Ce procédé, auquel la présence de la précision dégage une énergie émanant de la concentration que Kusama consacre à chacune des peintures, repousse les limites entre entre la performance artistique et le tableau. La série Accumulation Sculptures, composée d’objets de la vie quotidienne parsemés de formes phalliques en tissus empaillées, avait pour thème la consommation de masse, le machisme et la position de l’homme dans notre société. C’est sans doute pour cela que les formes intrusives grimpent sur les murs et finissent par envahir entièrement la pièce dans Infinity Mirror Room Phalli’s Field (1965), la première installation avec miroir de Kusama.
Yayoi Kusama quitte New York au début des années 1970 afin de reprendre son œuvre à Tokyo, à l’échelle de ses peinture et sculpture. Dans son travail datant du milieu des années 1980 elle revisite les points et les toiles qui la poursuit comme un leitmotiv dans sa création, mais avec des couleurs plus fortes, des motifs bien plus stylisés et des références à la nature plus claires.
La Citrouille jaune devint une figure marquante de l’univers iconographique de Kusama durant cette période.