L’image du jour: Ewa Juszkiewicz

par 26 avril 2023L'image du jour

Parfois, l’histoire de l’art s’évertue à réparer l’invisibilisation et le manque de reconnaissance dont des centaines d’artistes femmes ont été victimes durant des décennies. Est-ce pour ces raisons qu’Ewa Juszkiewicz substitue les visages de ses portraits féminins par des fleurs? Y-a-til un élan féministe dans le geste de mettre en avant la peinture de Élisabeth Vigée Le Brun et Adélaïde Labille-Guiard, bien moins mises en lumière que leurs confrères masculins. Une chose est certaine, Ewa Juszkiewicz n’a rien à envier aux maîtresses de la nature morte dont elle s’inspire telles que Clara Peeters et Margareta Havermandont. De cette manière, elle met à la fois en lumière le manque de visibilité des femmes ayant marqué l’histoire, tout en rendant hommage aux femmes artistes.

Ewa Juszkiewicz, Untitled, 2020

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La plasticienne a pour habitude de prendre pour modèle des femmes de son entourage, qu’elle peint dans des tons bleutés. Souvent, un élément se distingue par ses teintes chaudes, contrastant ainsi l’ensemble de la composition. Avec Rachida N’dagba (série Apo Abo, 2018), Moufouli Bello nous entraîne dans un univers aux couleurs acidulées. Ici, la protagoniste prend une pose désinvolte, que l’on pourrait presque qualifier de masculine. L’artiste s’acquitte des représentations habituelles de la femme africaine portant une amphore ou un enfant. Les femmes de Moufouli Bello sont fortes, libérées de tout cliché. Elles peuvent être ce qu’elles veulent et s’affranchissent des carcans dans lesquels on a l’habitude de les enfermer.