SocialSim (2020) absorbe les visiteurs et visiteuses dans un espace immersif peuplé d’avatars en animation 3D comme des policiers en uniforme et des agents en bleu de travail, qui s’activent dans une « chorégraphie sociale » modélisée par des données relatives à la violence policière. En contrepoint de cet espace immersif, Steyerl nous invite dans une navigation vidéoludique effrénée à travers des mondes houleux, parallèles et concurrents en lien avec la simulation qui incombe aux systèmes de l’intelligence artificielle. L’œuvre vidéographique, performative et philosophique de Hito Steyerl expose avec une force vivifiante les paradoxes de la virtualisation du réel sous l’emprise des réseaux numériques de l’image et des médias. L’artiste et théoricienne berlinoise invente des formes hautement toniques qui mettent en récit ce que l’image est et fait aujourd’hui. Ses investigations narratives ciblent ainsi les économies souvent militarisées des images dans un monde globalisé, les métaphores sibyllines du capitalisme numérique ou encore la privatisation galopante des espaces publics tels que les musées d’art.
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Hito Steyerl: SocialSim
Ci-dessus: Hito Steyerl, SocialSim (arrêt sur image), 2020
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Cet automne, la galerie Gowen consacre une exposition collective au corps faisant dialoguer le travail de cinq artistes internationaux. Par l’autoportrait, certains expriment des histoires personnelles, tandis que d’autres évoquent la mémoire de faits historiques.