L’archipel est diffracté, fractal, nécessaire dans sa totalité, fragile ou contingent dans son unité, passant et restant, c’est un état du monde. Édouard Glissant
Maintenant une diversité d’artistes, de perspectives et de médiums, Archipelago : Visions in Orbit prend la physiologie d’un archipel – un groupe d’îles distinctes mais connectées – comme métaphore pour encadrer et relier des positions artistiques apparemment disparates.
Alors que la société se fragmente de plus en plus, exacerbée par des tensions géopolitiques mondiales accrues, l’exposition propose une approche archipelagique, visant à éclairer un tissu culturel partagé tout en permettant des différences complexes.
Par le biais des œuvres énigmatiques et éthérées d’Esther Teichmann (b. 1980, Allemagne) et de Jakob Rowlinson (b. 1990, R.-U.); des portraits de l’émergence et de la réflexion dans les peintures de Jade de Montserrat (b. 1981, R.-U.) et des reliefs sculpturaux de Cameron Ugbodu (b. 2000, Autriche), à côté des réflexions sur les histoires diasporiques dans les documentations de performance de Daniella Valz Gen (b. Unlisted, Pérou) et Güler Ateş (b. 1977, Turquie), l’exposition présente une constellation de mytisseurs contemporains, de rêveurs et de documentalistes artistiques. Par leurs imaginaires narratifs collectifs et individuels, les artistes explorent des thèmes de migration, d’appartenance et de connexion.
Ci dessus: Jakob Rowlinson, Mask V (peppered moth), 2022