Friart dédie une grande rétrospective à Bernhard Schobinger, l’artiste au cœur d’une révolution de la création joaillière. Revisitant une œuvre originale de 50 ans, l’exposition rend hommage à un personnage indépendant qui se démarque dans l’art de son pays et au-delà.
De ses liens avec l’art concret à la rébellion punk, de l’éclectisme postmoderne au moindre des touches zen, l’œuvre de Schobinger témoigne d’une expérimentation constante qui défie toute hiérarchisation des arts. En faisant un usage intensif de l’invention formelle et technique, elle retient la réunion des opposés, la transfiguration subtile d’objets du quotidien chargés d’histoires individuelles. Dans la démocratie des matériaux instituée par l’artiste, métaux nobles et pierres précieuses côtoient les déchets de la civilisation industrielle.
Au premier étage, l’artiste présente une nouvelle série d’œuvres sur lesquelles il travaille depuis plusieurs années. En utilisant des fragments récupérés dans les décombres de Berlin, ville détruite par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, elle évoque les liens entre mémoire et destruction qui façonnent la poétique de l’artiste.