Le corps devient paysage. Reflet du temps qui passe, il est le réceptacle des souvenirs, en perpétuel mouvement. Le corps se meut, maintient debout, marche, s’arrête, recommence et se répète. Dans ce sens, Jean-Christophe Norman entreprend de manière presque obsessionnelle et performative la représentation du paysage, et souvent du même paysage. Son corps travaille au geste répétitif, en mouvement, au gré des vagues pourrait-on dire, à la fois à la recollection du souvenir et à la création d’un espace imaginaire. Le paysage est autant le corps du travail de l’artiste que le corps est son outil de travail. Finalement, corps et paysage sont indissociables.
Elias Njima donne lui aussi à voir un paysage mental, aux allures cette fois-ci surréalistes. Les peintures et les sculptures de l’artiste, sont remplies de personnages étranges aux regards cryptiques, figés dans une temporalité qui semble opérer un va-et-vient entre passé, présent et futur. Le corps se décompose chez Elias Njima et n’apparaît qu’en partie: un visage, une main, des pieds, il est partout dans son travail.
Avec: Elias Njima, Jean-Christophe Norman