Siri Derkert

La première œuvre de Derkert présentée dans l’exposition est un autoportrait saisissant datant de son époque où elle était étudiante à l’école de peinture de Caleb Althin à Stockholm. Dans les années 1910, Derkert a développé un style de peinture plus cubiste, représenté dans l’exposition par un ensemble d’aquarelles et de gouaches sur papier construites avec sensibilité, avec occasionnellement des figures stylisées. À cette époque, Derkert travaillait également comme illustrateur de mode et fut l’un des premiers à adopter le potentiel créatif et expressif de la mode. C’est pourquoi l’exposition présente également une sélection de dessins de mode.

La vie et l’œuvre de Siri Derkert ont couvert la majeure partie du XXe siècle – une période de grands changements sociétaux et culturels qui se sont reflétés dans le développement artistique de Derkert, notamment en termes de sujet, de technique et d’expression. La présentation à Andréhn-Schiptjenko, marquant la quatrième exposition personnelle de l’artiste à la galerie, met en lumière une sélection d’œuvres de chaque étape de sa carrière artistique aux multiples facettes, y compris son tout premier autoportrait de 1906-08, et suit son évolution jusqu’à la fin années 1960. Cela englobe le cubisme, le dessin de mode, les portraits intenses, la sculpture en bronze et les expériences matérielles en béton et en métal – dont certaines sont des œuvres rarement vues de l’un des artistes modernistes les plus importants de Suède. Le fervent plaidoyer de Derkert en faveur des droits des femmes, de la protection de l’environnement et de la paix, ainsi que son approche expérimentale du matériau, rendent son travail plus pertinent que jamais.