L’image du jour
Retrouvez tous les articles du Chat Perché sur ce sujet.Chez Phinn Sallin-Mason, les caractéristiques attribuées aux genres s’inversent et rendent leurs frontières floues. L’artiste, effectuant actuellement un bachelor en photographie à l’Ecal, aime brouiller les pistes et amène à nous interroger sur les constructions sociales qui nous enferment dans des rôles bien souvent stéréotypés.
Dans ses toiles aux teintes acidulées, l’artiste et cinéaste américain Harmony Korine fusionne toutes ses pratiques artistiques allant de la photographie à la vidéo. Dans une atmosphère hypnotique, le spectateur est désorienté.
Et si les arbres portaient des noms ? Chez l’illustratrice Florence Schlegel Schürch, ils sont bien plus que des anonymes. Débutée à Zanzibar, cette série de dessins naît d’une véritable passion pour les arbres. En dressant leurs portraits, l’artiste met en lumière leur individualité à travers un dessin méticuleux et des couleurs attrayantes.
Cette œuvre tridimensionnelle rassemble plusieurs éléments essentiels à l’œuvre de Sandrine Pelletier: bois brûlé et tons chauds rappelant la finitude de l’être humain et du monde. Le format de cette œuvre s’inspire de la scène d’introduction du film au titre éponyme de Francis Ford Coppola, une adaptation de la nouvelle Heart of Darknessde Joseph Conrad, où les personnages évoluent dans la jungle du Vietnam. Réalisée à l’aide d’acide sur du cuivre, cette œuvre rapelle l’héliogravure, une technique d’impression destinée aux grands volumes tels que les journaux. Comme si cette œuvre avait pour vocation de témoigner des feux de fôret, véritable fléau du au réchauffement climatique.
Les toiles ondulées d’Ako Atikossie ont l’aspect de sculptures bien qu’elles s’avèrent en réalité conçues dans une matière souple. Texturées du signe “moins”, ces pièces racontent chacune une histoire, qui a souvent pour point de départ la science. En effet, dans les contrées de l’Afrique de l’Ouest, ce symbole est utilisé pour interpréter la temporalité de la matière de l’univers. L’artiste nous livre ainsi une réflexion philosophique sur des sujets économiques, sociétaux et politique
L’artiste américaine Aleena Sharif sublime le corps de la femme. Chez elle, ce qui s’apparente bien trop souvent à des défauts est glorifié. Dans Stomach, les marques que laissent les jeans après une journée, véritables stigmates vestimentaires, témoignent de la pression exercée sur les femmes pour qu’elles entrent dans certains vêtements. Avec ses peintures à l’huile, l’artiste jette un pavé dans la mare et dit non aux diktats de la minceur.
Présentée lors du solo show Chemically Induced Magic Unfolds au stand de la galerie Mighela Shama à artgenève, The One Who Fell (2024) nous plonge dans une semi-obscurité aux accents oniriques. Dans un paysage urbain tout droit sorti de l’imagination de l’artiste alsacien basé à Lausanne, on retrouve le grillage, caractéristique de ses compositions. Cet autoportrait, tout comme la série d’œuvres présentée, explore la fluidité des genres, un thème cher à David Weishaar.
Dans sa peinture, Shona McAndrew, revisite les chefs-d’œuvre du 19ème siècle. L’artiste originaire de Philadelphie utilise un procédé largement issu de notre société contemporaine, à savoir le selfie. Pour ses « nudes », elle se photographie dans des poses empruntées à Ingres, Manet ou encore Delacroix, puis les envoie à ses amis. Par la suite, ses amis lui renvoient une photo d’eux-mêmes dans la même position.
Depuis longtemps, l’artiste béninoise Moufouli Bello s’intéresse aux inégalités sociales, mais aussi à la place de la femme noire dans une société genrée. Cette année, elle a été choisie pour participer à l’exposition collective Révélation! Art contemporain du Bénin à la biennale de Venise.
La plasticienne a pour habitude de prendre pour modèle des femmes de son entourage, qu’elle peint dans des tons bleutés. Souvent, un élément se distingue par ses teintes chaudes, contrastant ainsi l’ensemble de la composition. Avec Rachida N’dagba (série Apo Abo, 2018), Moufouli Bello nous entraîne dans un univers aux couleurs acidulées. Ici, la protagoniste prend une pose désinvolte, que l’on pourrait presque qualifier de masculine. L’artiste s’acquitte des représentations habituelles de la femme africaine portant une amphore ou un enfant. Les femmes de Moufouli Bello sont fortes, libérées de tout cliché. Elles peuvent être ce qu’elles veulent et s’affranchissent des carcans dans lesquels on a l’habitude de les enfermer.
Dans Weep Into My Eyes (2019) Jesse Mockrin se re-approprie deux toiles représentant le suicide de Lucrèce: Le suicide de Lucrèce (1614) de Guido Reni et Lucrèce (1580-83) de Paul Véronèse. Dans cette toile, l’artiste illustre le poids qui pèse malheureusement toujours sur les victimes. Après avoir été violée, Lucrèce met fin à ses jour pour préserver l’honneur de sa famille. Parfois, la mort est une libération.
Ne manquez rien!
Recevez chaque mois la lettre électronique avec les derniers articles du magazine.