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Retrouvez tous les articles du Chat Perché sur ce sujet.Depuis longtemps, l’artiste béninoise Moufouli Bello s’intéresse aux inégalités sociales, mais aussi à la place de la femme noire dans une société genrée. Cette année, elle a été choisie pour participer à l’exposition collective Révélation! Art contemporain du Bénin à la biennale de Venise.
La plasticienne a pour habitude de prendre pour modèle des femmes de son entourage, qu’elle peint dans des tons bleutés. Souvent, un élément se distingue par ses teintes chaudes, contrastant ainsi l’ensemble de la composition. Avec Rachida N’dagba (série Apo Abo, 2018), Moufouli Bello nous entraîne dans un univers aux couleurs acidulées. Ici, la protagoniste prend une pose désinvolte, que l’on pourrait presque qualifier de masculine. L’artiste s’acquitte des représentations habituelles de la femme africaine portant une amphore ou un enfant. Les femmes de Moufouli Bello sont fortes, libérées de tout cliché. Elles peuvent être ce qu’elles veulent et s’affranchissent des carcans dans lesquels on a l’habitude de les enfermer.
Dans Weep Into My Eyes (2019) Jesse Mockrin se re-approprie deux toiles représentant le suicide de Lucrèce: Le suicide de Lucrèce (1614) de Guido Reni et Lucrèce (1580-83) de Paul Véronèse. Dans cette toile, l’artiste illustre le poids qui pèse malheureusement toujours sur les victimes. Après avoir été violée, Lucrèce met fin à ses jour pour préserver l’honneur de sa famille. Parfois, la mort est une libération.
Né à Hyderabad au Pakistan, Waseem Ahmed a grandi dans une famille musulmane originaire d’Inde qui s’est installée dans le nouvel État du Pakistan après la partition de 1947. Aujourd’hui considéré comme un artiste majeur de la miniature, Waseem Ahmed a su rendre cette dernière contemporaine avec des techniques traditionnelles agrémentées d’interventions plus expérimentales.
L’exposition collective ‘After the Mediterranean’ chez Hauser & Wirth à Minorque organisée par le commissaire, écrivain et chercheur en art Oriol Fontdevila, réunit sept artistes méditerranéens dont le travail aborde les problèmes sociaux et écologiques affectant la région Méditerranéenne.
Cet automne, la galerie Fabienne Levy présente en deux volets Shadow of Boulder Hill, une exposition personnelle de l’artiste chinois Tang Shuo. Dans les deux espaces, genevois et lausannois, on est immergé dans l’histoire de Boulder Hill, la région natale de l’artiste. Pour cette série de toiles, Tang Shuo narre l’histoire des conflits qui ont secoué Boulder Hill, notamment lors de l’établissement du régime communiste dans la république de Chine.
des oasis marocaines et narre la vie quotidienne de ses habitants. Depuis plusieurs années, le réchauffement climatique perturbe l’équilibre ces écosystèmes si fragiles. En effet, selon les statistiques officielles du ministère marocainde l’Agriculture, au cours du siècle dernier, le Maroc a déjà perdu les deux tiers de ses 14 millions de palmiers. Dans cette deuxième série consacrée aux oasis, M’hammed Kilito s’est intéressé à l’impact du manque d’eau sur la végétation de plusieurs oasis, dont celui de Skoura et aux conséquences de cette sécheresse sur ses habitants. Dans Mohammed the potter collecting wood, le photoreporter brosse le portrait de Mohammed, un potier qui peine à exercer son activité.
Issue de l’exposition « Peinture épistolaire und plastische Transplantation » La marche nuptiale de Lucifer (2023) fait écho à l’une des œuvres de Pat Noser. En effet, pour cette exposition, les deux artistes sont entrés dans une correspondance picturale confrontant leurs deux univers. Des éléments de chez l’un et chez l’autre se sont intégré dans leur peinture. À découvrir ce vendredi 18 août à la galerie Da Mihi.
L’œuvre de Jeanette Mundt fait parfaitement écho à notre culture iconographie en perpétuelle évolution. Dans ses peintures, l’artiste américaine mêle des images trouvées sur google, flickr et dans les magazines à ses photographies personnelles. Elle confronte ainsi le monde numérique à un univers plus intime, dépeignant ainsi les habitudes téléphoniques liées à notre époque.
Sous ce soleil de plomb, difficile de ne pas résister à l’idée d’aller piquer une tête dans la piscine. Pour ceux qui travaillent en ce moment, octroyez-vous une petite pause rafraîchissante devant Deflate de Till Rabus. L’artiste suisse a pour habitude de détourner la nature morte classique avec des objets du quotidien datant de notre époque. Ici, ce sont des bouées à moitié dégonflées, voire fripées qui remplacent les fleurs habituellement présentes sur les vanités. L’artiste aime intégrer dans ses toiles des objets issus de la culture populaire. De cette manière, il dresse le portrait d’une époque dont les préoccupations, aussi futiles qu’elles puissent paraître, diffèrent peu des générations précédentes. Dans une métaphore humoristique de la fatalité humaine, les plis des bouées rappellent également les paysages taris par la sécheresse de l’été.
Zanele Muholi, vivant et travaillant en Afrique du Sud, se définit comme une activiste visuelle. Dans son art, elle met en lumière la communauté LGBTQIA+ sud-africaine et documente les atrocités perpétrées à l’encontre des personnes trans et lesbiennes. Elle s’intéresse également à la perception qu’a la communauté blanche sur les personnes de couleur. Dans la série d’autoportraits Somnyama Ngonyama (Salut la lionne noire en Zulu) débutée en 2015, elle se met en scène avec des objets trouvés en les portant de manière détournée de leur usage initial. De ce fait, elle rappelle que les colons insistaient pour que les africains portent des tenues traditionnelles lorsqu’ils les prenaient en photo. Dans cette série de photographies, Zanele Muholi renforce également la noirceur de sa peau grâce à un procédé numérique. L’artiste joue ainsi avec les stéréotypes subsistant encore autour du corps et de la culture noirs.
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