Le Chat Perché
Retrouvez tous les articles de cet auteur.Des agrumes évoquant le système solaire, un crépuscule civil révélant Vénus… L’artiste bernois Gian Losinger nous immerge dans un calme baigné de douces lumières, où les petits riens du quotidien sont sublimés.
Présentée lors du solo show Chemically Induced Magic Unfolds au stand de la galerie Mighela Shama à artgenève, The One Who Fell (2024) nous plonge dans une semi-obscurité aux accents oniriques. Dans un paysage urbain tout droit sorti de l’imagination de l’artiste alsacien basé à Lausanne, on retrouve le grillage, caractéristique de ses compositions. Cet autoportrait, tout comme la série d’œuvres présentée, explore la fluidité des genres, un thème cher à David Weishaar.
Mercredi soir, la manufacture F.P. Journe a décerné le prix Solo artgenève –F.P. Journe à Pascal Vonlanthen, représenté par la galerie Lovay Fine Arts. À chaque édition, la manufacture récompense la meilleure exposition monographique.
Les Valkyrie, sculptures monumentales de Joana Vasconcelos, rendent hommage aux femmes et à l’artisanat propre à chaque culture. Pour cette douzième édition d’art Genève, la galerie Gowen contemporary a décidé d’y installer Valkyrie Mumbet, en collaboration avec Indosuez Wealth Management et Harsch.
Dans sa peinture, Shona McAndrew, revisite les chefs-d’œuvre du 19ème siècle. L’artiste originaire de Philadelphie utilise un procédé largement issu de notre société contemporaine, à savoir le selfie. Pour ses « nudes », elle se photographie dans des poses empruntées à Ingres, Manet ou encore Delacroix, puis les envoie à ses amis. Par la suite, ses amis lui renvoient une photo d’eux-mêmes dans la même position.
Depuis longtemps, l’artiste béninoise Moufouli Bello s’intéresse aux inégalités sociales, mais aussi à la place de la femme noire dans une société genrée. Cette année, elle a été choisie pour participer à l’exposition collective Révélation! Art contemporain du Bénin à la biennale de Venise.
La plasticienne a pour habitude de prendre pour modèle des femmes de son entourage, qu’elle peint dans des tons bleutés. Souvent, un élément se distingue par ses teintes chaudes, contrastant ainsi l’ensemble de la composition. Avec Rachida N’dagba (série Apo Abo, 2018), Moufouli Bello nous entraîne dans un univers aux couleurs acidulées. Ici, la protagoniste prend une pose désinvolte, que l’on pourrait presque qualifier de masculine. L’artiste s’acquitte des représentations habituelles de la femme africaine portant une amphore ou un enfant. Les femmes de Moufouli Bello sont fortes, libérées de tout cliché. Elles peuvent être ce qu’elles veulent et s’affranchissent des carcans dans lesquels on a l’habitude de les enfermer.
Dans Weep Into My Eyes (2019) Jesse Mockrin se re-approprie deux toiles représentant le suicide de Lucrèce: Le suicide de Lucrèce (1614) de Guido Reni et Lucrèce (1580-83) de Paul Véronèse. Dans cette toile, l’artiste illustre le poids qui pèse malheureusement toujours sur les victimes. Après avoir été violée, Lucrèce met fin à ses jour pour préserver l’honneur de sa famille. Parfois, la mort est une libération.
Dans des mises en scène aux couleurs inversées, les dernières toiles de Zofia Pałucha narrent des instants de vie provenant de sources diverses. L’artiste polonaise nous livre une œuvre engagée autour des préoccupations de notre société actuelle.
Ce mois de décembre, Yann Marussich investit Le commun avec une exposition pamphlétaire sur le sucre dans l’industrie agroalimentaire. L’artiste performeur et ses invités ont imaginé des sculptures, vidéos et performances mettant en garde contre cet additif addictif qui s’est immiscé sournoisement dans notre alimentation depuis plus d’un siècle.
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